[Podcast] 🎙️19 - Mathilde Chambe et Xavier Saunier Reygaza, cultiver et expédier 3000 tonnes de cerises chaque année
- Diana Gochgarian

- 27 mai
- 2 min de lecture
Voici un épisode exceptionnel avec non pas un, mais deux invités. Mathilde Chambes et Xavier Saunière et Gaza. Ceux qui les lient, ce sont les cerises. Et pas n'importe lesquelles, si vous plaît, la cerise de Bessnay, une marque imaginée par une interprofession, Califruy, qui rassemble une centaine de producteurs labellisés haute valeur environnementale, à Bessnay, dans les monts du Lyonnais.

Si le terroir est un haut lieu de la production de la cerise depuis les années 40, les pratiques agricoles et commerciales ont depuis bien évolué. C'est une région époustouflante de beauté, couverte de petits vergers qui s'étirent sur des coteaux de 250 à 650 mètres d'altitude.
Xavier est agriculteur, enfant de citadin, ex-étudiant en droit. Il n'est pas du tout issu de ce milieu, mais est tombé en amour pour la région et son fruit star. Aujourd'hui, à 28 ans, il possède et cultive 40 des 400 hectares exploités par les agriculteurs de Califruy. Mathilde, elle, a 30 ans et est expéditrice de cerises. Elle co-dirige Chambes Agrifruy, l'entreprise familiale que ses parents, ses grands-parents et même son arrière-grand-père ont développé avant elle. Chaque été, Chambes vend et expédie jusqu'à 2 000 tonnes de cerises principalement.
À quoi ça ressemble d'entreprendre dans le secteur agricole, à l'heure où l'on dispose d'outils technologiques hyper pointus pour cultiver, trier, expédier ? Quels sont exactement ces métiers qui sont si essentiels à notre survie et qu'on connaît pourtant souvent si mal ? À quoi ça ressemble de diriger une entreprise qui fait toute son année sur deux mois de vente et qui dépend à ce point de facteurs extérieurs comme la météo, par exemple.
Mathilde nous raconte la spécificité de son métier, qui fait qu'en pleine saison, elle vend chaque matin des cerises qu'elle n'a pas encore reçues, selon un cahier des charges qui laisse peu de place au hasard de la nature, justement. Xavier témoigne d'à quel point son métier s'est transformé au cours des dernières décennies et comment il fait son bonheur. Mais au-delà de la passion qui anime Mathilde et Xavier et de l'image d'Epinal de ses professions de plein air, proches de la nature, il y a la réalité du quotidien et les enjeux financiers d'un travail trop souvent méconnu, complexe, difficile. Xavier et Mathilde, vous expliqueront pourquoi vous lisez parfois que les agriculteurs sont en colère et pourquoi ce n'est pas si évident d'éradiquer certains produits phytosanitaires. On parle des consommateurs de plus en plus exigeants, tandis que sur notre propre territoire, la concurrence étrangère joue avec d'autres règles du jeu face à des normes françaises de plus en plus strictes. Après cet épisode, j'espère que vous verrez d'un autre œil les métiers agricoles.
Pour écouter notre conversation, je vous donne rendez-vous sur les différentes plateformes de podcast : Apple Podcasts, Google Podcasts, Spotify, Deezer... Il vous suffit de rechercher le podcast Izakna ou d'accéder à ce lien direct.
À bientôt,
Diana



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